Pour la énième fois de la soirée Jacob porta sa main à la bouche, son bâillement résonna dans tout le bus, faisant se retourner quelques mines agacées et fatiguées. D'un geste gêné de la main Jacob s'excusa, puis tous retournèrent à leurs occupations. Le trajet de chez lui à la boîte était assez long, un peu plus d'une quarantaine minutes pendant lesquelles le jeune homme ne faisait pas grand chose. La tête collée contre la vitre, Jacob observait Londres de nuit, la ville resplendissait de beauté. Newcastle semblait bien loin maintenant, comme appartenant à une vie désormais passée. Jacob n'avait encore jamais quitté Newcastle, il y était né, y avait grandit, vécu, la ville de son enfance faisait désormais partie d'un passé que Jacob raconterait mélancoliquement à ses petits-enfants un soir au coin du feu.
Finalement arrivé à son terminal le bus s'arrêta, laissant descendre les quelques derniers passagers. Un groupe d'amis, bras dessus bras dessous, s'enquirent de se faufiler dans l’impressionnant boulevard mitoyen à l'arrêt de bus. Jacob les suivis, mains dans les poches.

Le « Crazy Hot » se tenait là, immense et imposant, une file d'attente trépignant d'impatience longeait le trottoir. Soupirant, Jacob pénétra dans une petite allée adjacente à l'immeuble avant de s'engouffrer dans une porte dérobée.
Un homme début quarantaine, crane rasé, s'approcha de lui, sourire aux lèvres il déposa une main amicale sur l'épaule du jeune homme. « Bienvenu au Crazy Hot trésor ! » dit-il rayonnant, déclenchant une légère inquiétude dans le regard de son nouvel employé « J'me présente, Archie, j'serais ton boss au comptoir. On te pardonne les premiers verres cassés mais adaptes toi vite ! » Reprit-il en adressant un clin d'oeil complice à Jacob qui ne sut trop quoi faire.

Après être rapidement passé par les vestiaires pour troquer ses habits contre l'uniforme de rigueur, bien qu'il ne s'agisse que d'un tee-shirt noir arborant le nom de l'établissement, Jacob prit place derrière le comptoir. Les clients ne l'avaient pas attendu et Jacob se retrouva très vite abandonné dans l'arène. Archie disait donc vrai, lui qui n'avait encore jamais travaillé, qui avait abandonné ses études, devait se faire à cette nouvelle vie le plus rapidement possible.
Une heure passa ainsi sans que le jeune homme ne relève une fois la tête du comptoir. Prendre la commande, servir le client, encaisser l'argent, Jacob ne cessait sans relâche de répéter encore et encore la même action quand un haussement de voix le sortir brusquement de ses pensées.

NOELYNN & JACOB

Ce soir, je n'avais spécialement envie de bosser, bon rare sont les fois où j'aimais faire la dépravée devant des pervers mais ce soir, je n'avais particulièrement, pas envie! Il avait fait chaud aujourd'hui, je m'étais prit la tête avec ma soeur, j'avais quelques soucis avec des patients à l’hôpital. Non vraiment, j'aurai mieux fait de rester dans mon lit ce matin, au lieu de me lever et d'affronter la dure réalité. En plus, pour couronner le tout, il y avait énormément de monde au bar. Ou parce que le Crazy Hot était séparé en deux, devant trônais majestueusement le bar et derrière, il y avait trois salles réservées aux show, dont une pour les shows très privés, mon cauchemar quoi! La différence était d'autant plus frappante que ce n'était pas les mêmes personnes qui tenaient les deux parties. Le dirigeant du bar de devant était un homme convivial, plutôt sympathique mais celui qui dirigeait le bar de derrière était un homme pervers, froid et très porté sur le proxénétisme. Deux mondes complètement différents. Ça faisait 1 heure que le bar avait ouvert et j'en avais déjà marre. Je m'étais tapé des petits jeunes venus enterrer la vie de garçon d'un ami, j'avais même eu quelques numéros de téléphone. Ce genre de prestations ne me dérangeait, à la limite, pas trop. Puisque ces garçons étaient venus pour s'amuser et vraiment faire une soirée inoubliable. Mais là, plus on avançait dans le temps, plus les vieux pervers arrivaient. Je trouvais ça pitoyable, obligé de venir ici pour se cacher de leur femme pour éprouver un peu de plaisir dans leur vie pathétique. Ces hommes-là me répugnaient au plus haut point. C'est pour ça que lorsque j'en reconnais un dans la rue et qu'il est accompagné de sa femme, je fais tout pour le mettre mal à l'aise. Ah, j'éprouve un malin plaisir à me venger de cette manière là. Allez courage Noelynn, il me restait 2 heures. Une pause s'imposait. Je partis en direction des vestiaires. Pff, c'était des bancs miteux avec un petit trou pour que le patron nous regarde nous changer. Vraiment ce monde là n'était pas fait pour moi et d'ailleurs il n'est fait pour personne. Je bu la moitié de ma bouteille d'eau en quelques secondes. Au moins, avec ce boulot là, je n'allais pas grossir. Je soupirai pour me donner du courage, j'allais me lever et y repartir quand je vis la poignée s'abaisser lentement. Je pensais tout d'abord à l'une de mes collègues mais cette lenteur n'était pas dans leurs habitudes. Je me mis debout, me préparer en cas de problèmes. Et là! La tête d'un vieux pervers passa à travers la porte. Il semblait saoul, il jeta un rapide coup d'oeil dans les vestiaires et fit un énorme sourire quand il se rendit compte de ma présence. « Vous n'avez pas à être là, c'est privé! » L'homme s'avança vers moi lentement, comme un prédateur qui allait bondir sur sa proie. Il me répondit, ses mots me répugnaient littéralement, j'avais envie de vomir. « Allez va! Toi et moi on est assez proche, laisse toi aller chérie. » Il m'attrapa le bras et commença à poser ses mains sur moi. Par réflexe, je me débattais. Et plus j'essayais de lui échapper et plus ça l'excitait. « MAIS LACHEZ MOI » Je savais bien que si les filles étaient derrière la porte, elles n'allaient pas m'aider. Et même le patron n'allait pas venir. J'étais donc seule face à cette brute, seul un miracle pourrait me sortir de là.

A minuit passé la boite affichée complet et les gens, assoiffés, se bousculaient pour parvenir au comptoir du bar. Derrière celui-ci, Jacob essayait de contenter le plus rapidement possible la soif de ces vingtaines de personnes agitant bestialement leurs billets dans le vain espoir de pouvoir être servit plus vite. Une certaine tension était palpable parmi les quelques barman en service, « C'est comme aux heures de pointe ! » lui lâcha Archie entre deux clients « Ça attend, ça gueule puis ça s'engueule ! » reprit-il en désignant d'un geste de la tête deux clients non loin de Jacob. S'empressant de les séparer Jacob posa sur le comptoir deux pichets de bière. « Cadeaux de la maison les gars. » S'écria t-il aux deux bagarreurs. Les hommes le regardèrent un instant, certainement surpris par le geste du barman puis d'un haussement d'épaules prirent leur dû avant de quitter le comptoir pour aller conquérir l'un des salles que proposait le club.
Jacob s'amusa à penser que quelques semaines auparavant il était lui aussi ce genre de client mécontent du service qu'il trouvait trop lent, bagarreur lorsque quelqu'un osait le bousculer. Depuis les choses avaient bien changé, il avait emménagé à Londres avec sa sœur et devait revenir aux besoins de sa petite famille.

Un cri lui fit soudainement lâché un verre qui alla s'écraser contre la surface blanche et dure du sol. Haussant un sourcil en direction de Archie, celui-ci lui fit comprendre d'aller s'assurer que rien de grave ne se passait. Rapidement Jacob fit le tour du bar et s'enfonça dans la foule. Il atteignit finalement l'une des salles, cette fois là un peu moins bondée que les autres, et y pénétra. Face à lui un homme, cinquante à l'air pervers et aux mains baladeuses, s'empressa de coller son corps contre celui d'une jeune danseuse sans doute affolée et désespérée.
Son sang ne fit qu'un tour et Jacob s'empressa de s'interposer entre les deux inconnus, attrapant d'une main ferme le poignet de l'homme et entourant la jeune femme d'un bras protecteur. « On touche pas ici Monsieur, contentez-vous de regarder. » L'avertit Jacob en essayant de garder un ton diplomatique. « Je suis un client régulier, j'ai bien le droit de... » S'empressa de répondre l'homme apparemment offusqué avant d'être brutalement interrompu, une nouvelle fois. « Client régulier ou pas, vous ne la touchez pas. » La poigne de Jacob se fit plus dur, laissant apparaître une légère grimace sur le visage de l'inconnu.

Une nouvelle fois l'homme allait répliquer lorsque Archie débarqua à son tour dans la salle « Mr Green ! » Lança t-il d'une voix forte, s'attirant immédiatement les regards des trois protagonistes. « Pardonnez le bleu, c'est son premier jour. Venez plutôt, c'est champagne offert ce soir » Sans lui laisser le choix Archie posa une main sur l'épaule du client avant de le faire quitter la salle, non sans adresser un dernier regard complice à Jacob, qui cette fois le lui rendit.
« Ca va ? » Demanda t-il d'une voix plus douce à la jeune femme. Il l'avait finalement lâché et lui faisait désormais face.

NOELYNN & JACOB

Répugnant, plus je sentais ses mains dégoûtantes sur moi, plus j'avais envie de vomir. Je me sentais tellement vulnérable, tellement faible face à ce pervers saoul. J'avais envie d'hurler mais qu'importe, il n'y avait personne pour me répondre, pour me venir en aide. Mais bon, pour les autres filles, je ne pouvais pas trop leur en vouloir. Moi même une fois, ça m'est arrivé de passer devant une porte, où l'une d'entre elle criait. J'avais honte de ne pas être intervenue mais le résultat aurait été le même. Je fermais les yeux, je ne voulais pas y croire car je priais avant d'aller travailler pour pas que ça m'arrive. Et là, un vieux pervers était bel et bien en train d'abuser de moi. Je criais, j'hurlais, je ne savais plus quoi faire. Seul un miracle pourrait me sortir de là, et malheureusement, je ne croyais pas au miracle. « On touche pas ici Monsieur, contentez-vous de regarder. » J'ouvris un oeil, méfiante. Je ne connaissais pas cette voix mais elle me semblait assez jeune. Ce n'était pas la voix du vieux pervers. Je vis un homme, un jeunot, bien habillé, qui semblait clean. Je ne l'avais jamais vu ici auparavant. Mon coeur fit un bond, j'étais soulagée et en même temps deux fois plus inquiétée. Avec tout ce qu'on pouvait voir aux informations, ces nanas qui se faisaient violer par plusieurs gars. Cette idée m'avait effectivement traversé l'esprit. En fait, je n'avais pas compris ce qu'il avait dit, d'ailleurs quand le vieux répondit, ça me perturba un peu. « Je suis un client régulier, j'ai bien le droit de ... » Comment ça il avait le droit de? Mais pour qui se prenait-il ? Il n'était pas dans une maison clause! Le jeunot arriva vers moi et écarta le pervers. Lorsque ces mains quittèrent mon corps, je me sentis libéré mais je me sentis très mal aussi, comme choquée. « Client régulier ou pas, vous ne la touchez pas. » Alors là, ce fut la parole de trop, je n'étais pas un objet merde! Je dus fermer les yeux pour ne pas pleurer, j'avais envie de m'énerver, de rejeter cette honte, cette colère contre le vieux. J'étais très instable, surtout que je n'avais pas fumée aujourd'hui, mon corps réclamait ma dose quotidienne. Mes mains tremblaient, en fait, tout mon corps tremblait. J'étais assez mal. Le silence fit de nouveau son apparition. Le jeunot s'adressa directement à moi, enfin de ce que je pouvais comprendre, il me parlait, sa voix était plus calme, moins agressive. « Ca va ? » Puis il me lâcha. Je n'avais même pas fait attention qu'il me tenait. Je pensais tenir debout grâce à la force mes jambes mais en fait non. Lorsqu'il enleva son bras, mes genoux lâchèrent au même moment. J'étais assise par terre. Je fondis littéralement en larme, tout mon corps tremblait. « Je suis désolé, je ne voulais pas te causer des ennuis. » Je ne savais pas qui c'était et d'où il venait mais il m'avait sauvé la vie. La moindre des choses serait que je le remercie pour ce qu'il venait de faire. « Merci .. J'ai cru qu'il allait me ... » Terrorisée à l'idée de finir ma phrase, j'éclatai une nouvelle fois en larme. Il me fallais ma drogue!

Jacob observa encore quelques secondes l'encadrement de la porte, voulant bien s'assurer que l'homme ne risquait pas de revenir. C'est à ce moment que le jeune homme reprit conscience de l'environnement l'entourant, une dizaine de têtes curieuses c'étaient amoncelées dans la petite salle, fixant tour à tour Jacob et la jeune femme. Celle-ci tentait de garder une certaine constance malgré la situation, mais à peine l'eut-il lâché qu'elle s'effondra sur le sol, ses jambes ne la retenant plus. En état de choque, son corps se mit en trembler, sa voix fit de même, Jacob comprit qu'elle pleura lorsqu'elle réussit à s'excuser entre deux sanglots. Un fin sourire apparu sur le visage du jeune homme qui plia les genoux pour s'accroupir et être à sa hauteur. « Pas besoin d'être désolée, c'est pas ta faute. » Tenta t-il de la rassurer en esquissant un sourire. De nouveau elle se mit à pleurer à la simple pensée de ce qu'il aurait pu lui arriver si Jacob n'était pas intervenu. Comme seule réponse le jeune homme lui attrapa délicatement le bras qu'il passa autour de ses épaules et entreprit de quitter la salle sous les yeux stupéfaits des quelques témoins.

Jacob dut user de son unique bras libre, le deuxième supportant la jeune femme, afin de se frayer un chemin parmi la foule. Il parvint finalement à atteindre les « coulisses » du club et força la jeune femme à s'asseoir sur l'un des canapés de la seule de repos. Jacob alla fouiller dans le réfrigérateur et y trouva deux petites bouteilles d'eaux qu'il s'empressa de lui tendre. « Tiens. » Dit-il en décapsulant précautionneusement l'une des bouteilles avant de la lui tendre, « Je pense que dans ce genre de situation un bon verre d'alcool est préférable mais y'a que ça en stock. » Rajouta t-il, arborant toujours son habituel sourire.
Jacob s'assit à ses côtés, tout en laissant un certain espace entre deux, elle venait tout juste de se faire agresser, il était inutile de lui imposer de nouveau cette sensation d'invasion. Jacob ouvrit sa propre bouteille et but le demi en une seule gorgée. Il avait servit plus d'une cinquantaine de personnes en un peu plus d'une heure mais lui n'avait jusque là rien bu.

« Moi c'est Jacob au faite. » Lâcha t-il soudainement, se rappelant que les présentations n'avaient pas encore été faite. Il observa un instant le visage de la jeune femme, qui jusque là était assombri par l'obscurité présente dans le club, d'importantes cernes s'y étaient creusés, d'autant plus visibles par le maquillage noir que ses larmes avaient fait coulé. « Tu penses pouvoir continuer à travailler ce soir ? » Ses yeux étaient vides, fatigués par l'intense moment qu'elle venait de subir.

NOELYNN & JACOB

Honte, j'avais honte de ce qui venait de se passer. J'avais envie de donner ma démission et ne plus jamais entendre parler de ce putain de bar. Ça me rendait folle de devoir me déshabiller devant des inconnus qui étaient là uniquement pour mes fesses. J'avais envie de partir en courant et ne plus jamais revenir. Mais je ne pouvais pas. Je n'avais pas réussit à trouver un autre petit boulot qui voulait bien de moi. Et malheureusement, je n'arrivais pas à me guérir de cette dépendance, donc il me fallait de l'argent pour pouvoir payer mes doses. Je fermais les yeux, j'avais posé ma tête contre mes genoux. Je n'osais même pas regarder le blondinet en face de moi. J'ignorais s'il était encore présent ou s'il était parti. Le jeune homme se mis au même niveau que moi et me parla doucement, calmement, certainement pour ne pas me brusquer. « Pas besoin d'être désolée, c'est pas ta faute. » Je levai ma tête pour le regarder. Le pauvre, obligé de faire ça. Mais était-il un nouvel employé ou simplement un client curieux? Je ne savais pas, je restais quand même sur mes gardes. Le jeune homme était adorable, il me fit un grand sourire mais je n'arrivais pas à m'enlever le visage du vieux pervers. J'éclatai de nouveau en sanglots. C'était de trop, avec tout ce qui se passait dans ma vie en ce moment, c'était la goûte d'eau qui faisait déborder le vase. Le jeune homme passa son bras autour de moi et m'aida à me relever. Qu'allait-il faire? Allait-il me laisser toute seule? J'étais traumatisé l'idée de me retrouver seule dans ces vestiaires. Mais non, on traversa la foule. Je n'avais pas l'impression d'avancer, je ne savais pas si mes jambes obéissaient ou pas, le fait était que j'avançais quand même. On arriva dans une belle salle, on était loin de nos vestiaires à nous. Le blondinet m'aida à m'asseoir sur le canapé et me tendit une bouteille d'eau. Je répondis par un faible « Merci » J'avais les yeux rouges, j'essuyais mes larmes à l'aide de ma manche, tout plein de noir avait déteint. Je soupirais en pensant à la tête que je devais avoir. « Je pense que dans ce genre de situation un bon verre d'alcool est préférable mais y'a que ça en stock. » Un petit join ça marche aussi. Je lui aurais bien demandé s'il en avait pas mais vu ses fringues, le mec bien propre sur lui, ça m'étonnerais qu'il puisse m'aider. « Oui, c'est sur mais c'est gentil, merci. » J'ouvris la bouteille d'eau avec difficulté, je n'avais presque plus de force, j'avais tellement eu peur, j'avais tellement pleuré que j'arrivais à peine à ouvrir la bouteille pour boire. Je bus que quelques gorgés, ma gorge était toute nouée. « Moi c'est Jacob au faite. » J'étais surprise car il me coupa dans mes pensées. « Et moi c'est Noelynn. » Je le regardais et lui souris à mon tour. Après tout, il était apparu de nul part pour m'aider et limite me sauver la vie. Si un truc pareil m'étais arrivée, je serai devenue folle, j'aurais virée parano. Il me demanda alors si je pouvais continuer à travailler. Je dus réfléchir un moment, avant de lui répondre. « Je n'ai pas vraiment le choix.. Si mon patron sait que j'ai arrêté de travailler un instant. Han ça serait la fin pour moi. » Je mis mon visage entre mes mains. « Tu .. Tu travail ici ? Je ne t'ai jamais vu. » Je le regardais intriguée, en fait, c'était peut-être une façon pour moi de détourner l'attention pour ne pas retourner travailler. J'avais envie d'en savoir plus sur ce Jacob.