Nohlan s'était violemment disputé avec April, à cause d'une connerie. Pour cause, il s'était ramené en boîte pour décompresser, pour essayer de se changer les idées. Il passa une heure à danser, sans grande conviction, il n'arrêtait pas de penser à elle. Nohlan était à la fois énervé et à la fois excité. April allait le rendre complètement dingue. Le jeune homme sentit son portable vibrer, il traversa toute la piste de danse pour sortir de la boîte de nuit et pour pouvoir répondre. Une fois dehors, il répondit au téléphone. Par chance, c'était April. La conversation tourna rapidement à l’engueulade. Nohlan criait dans le téléphone. Le jeune homme raccrocha, fou de rage. Il alluma une cigarette, pour essayer de se détendre. Nohlan s'appuya contre un réverbère, tout en s'acharnant sur sa pauvre cigarette.

Nohlan ferma les yeux et prit une grande inspiration dans sa cigarette. Sa relation avec April allait le rendre dingue, il ne savait plus quoi faire. Le jeune homme voulait que ça simple, rien qu'une fois, qu'il soit libre de vivre comme il avait envie. Draguer toutes ces jeunes minettes n'était qu'un prétexte pour rendre jalouse April, en vain. Nohlan avait l'impression qu'April en avait rien à foutre de lui, qu'elle se servait de lui, l'horreur. Le jeune homme allait rentrer chez lui quand il entendit un bruit, un peu étouffé. Nohlan ouvrit les yeux subitement et regarda autour de lui. Non, tout avait l'air normal. Mais Nohlan trouvait ça quand même étrange. Il était quand même tard et la moitié des poivrots étaient bourrés. Le jeune homme se bougea de son lampadaire et partit au parking, chercher sa voiture. Il avança tranquillement et jeta son mégot par terre avant de s'engouffrer dans le parking. Une fois devant sa voiture, il mis la clef dans la serrure et entendit un bruit encore plus suspect. Etant de nature curieux, Nohlan alla voir ce qui se passait. Il tomba sur un mec, installé sur une nana qui se débâtait. « Laisse la tranquille. » Sans chercher à comprendre, Nohlan attrapa le mec par l'épaule et l'envoya balader sur le sol. Il se releva et fonça sur Nohlan. Ce dernier lui mit une belle raclé avant de lui demander de partir. Une fois l'homme un peu plus loin, Nohlan se mit à genoux et aida la jeune inconnu à se relever. « Est-ce que tout va bien ? » lui demanda-t-il sincèrement.

La jeune inconnu se redressa et passa sa main derrière sa nuque. Son visage était paniquée, elle avait eu peur, elle était en panique. Elle faisait de la peine à Nohlan. Ce dernier avait mal au poing mais qu'importe, il fallait libérer la jeune fille de son violeur. Nohlan ne préférait pas imaginer ce qui se serait passé s'il n'était pas arrivé. Il lui avait demandé comme elle se sentait, ce fut sans surprises qu'elle lui répondit « Non pas trop! » Elle regarda Nohlan puis reprit en sanglotant « Merci d’être intervenu! » Sans trop se poser de question, Nohlan passa son bras dans son dos et l'aida à se relever. « Allez viens, partons d'ici. » Ils avancèrent jusqu'à sa voiture, Nohlan l'aida à monter et s'installa au poste de conduite. Le jeune homme lui tendit un mouchoir. « Tu veux que je te ramène chez toi? » lui demanda-t-il.

Nohlan regardait la jeune inconnue, elle semblait encore sous le choc et c'était parfaitement justifié. Elle prit le temps de réfléchir avant de me répondre timidement. « Je ne veux pas te déranger plus tu m'as déjà sauve la vie » Nohlan ne lui avait pas sauvé la vie, loin de là, il était arrivé au bon endroit, au bon moment, c'était tout. Nohlan la regarda et lui sourit calmement. La belle inconnue avait juste besoin de calme et de tendresse, il ne fallait pas la brusquer. « Tu ne me dérange absolument pas. Tu sais quoi? Tu vas venir chez moi, au moins, je connais le chemin. » répondit Nohlan. Ce dernier démarra la voiture et conduit jusqu'à chez lui. Par chance, April n'était pas là, elle aurait encore posé vingt milles questions. Nohlan se gara dans l'entrée et aida la jeune fille à sortir de la voiture. Ils entrèrent dans la maison et Nohlan déposa la belle inconnue sur le canapé. « Tu veux un peu d'eau, peut-être ? » demanda maladroitement Nohlan.